En juin dernier, Solène Sacré, chargée de mission au CEN Pays de la Loire,  a réalisé un tour de France à la rencontre des gestionnaires des tourbières. Scientifiques, éleveurs, ou gestionnaires des espaces naturels, de l’est à l’ouest de la France, ce sont tous des personnes passionnée. Quant aux tourbières, elles sont d’une diversité sans fin, dans leurs passé géologique, leurs histoires humaines, leur fonctionnement, les espèces et les habitats qu’elles abritent, et tout ce qu’elles cachent sous leur sombre peau, végétale ou nue.

En juin dernier, Solène Sacré a donc réalisé un tour de France à la rencontre des gestionnaires des tourbières. À commencer par les Alpes iséroises, à la découverte de lacs-tourbières d’altitude et de marais de fond de vallée. Accompagnée par Olivier Manneville, maître de conférences à l’Université de Grenoble, Solène a rencontré le Conseil départemental de l’Isère, gestionnaire de la tourbière du Peuil de Claix et du marais de Montfort. À 1250m d’altitude, l’Office national des forêts les a accueillis sur la toute première réserve naturelle française, le lac de Luitel.

En Savoie, le Conservatoire d’espaces naturels a pris la relève. Le massif calcaire des Bauges abrite des milieux tourbeux de la tête aux pieds. À commencer par les résurgences tourbeuses de la Féclaz, et la splendide tourbière en cuvette des Creusates.

Cap à l’Ouest ensuite pour une halte dans les marais de Marongle en Loire-Atlantique, avec le Syndicat de l’Isac. À partir de la mi-juin, le Parc naturel régional de Normandie-Maine a accompagné Solène en Mayenne et dans l’Orne. Aux confins du bassin parisien et du massif armoricain, la corniche de Pail, le mont des Avaloirs et plus loin la forêt d’Écouves recèlent de tourbières de pente.

En Ille-et-Vilaine, au Nord de Fougères, un chercheur du CNRS de Rennes a présenté à Solène la tourbière de Landemarais. Nouvellement équipée d’appareils de mesure, elle fait partie d’un réseau national de tourbières sur lesquelles sera prochainement étudiée l’influence des changements climatiques.

Dans les Côtes d’Armor, un éleveur de vaches highlands a présenté son implication dans la gestion des bas-marais de la commune de Plougrescant et de ses alentours. Et pour finir, le Conservatoire d’espaces naturels de Picardie a accompagné Solène sur le vaste marais de Sacy dans l’Oise et dans le splendide chapelet de tourbières de la vallée de la Somme.

Pour partager cette expérience, ces pérégrinations et rencontres seront, d’ici 2020, retranscrites dans un carnet de témoignages illustré.