En Europe, les sites militaires, préservés de l’urbanisation et de l’agriculture intensive, accueillent une biodiversité remarquable. En France, 329 sites Natura 2000 incluent un site militaire (44 586 hectares).

De ce fait, depuis 1994 et une première collaboration réussie en Poitou-Charentes, les Conservatoires d’espaces naturels ont développé des partenariats avec les différentes armées (Air, Terre et Mer) pour gérer les espaces naturels dans les emprises militaires et accompagner les responsables locaux des camps dans la prise en compte de la biodiversité (18 000 hectares).

Approuvé par la Commission européenne pendant l’été 2019, le projet LIFE NATURARMY (2019-2023) vise à promouvoir l’Armée dans son rôle de gestionnaire de sites Natura 2000, en France et en Europe. Ce projet est coordonné par le Ministère des Armées et associe la Fédération des Conservatoires d’espaces naturels ainsi que les Conservatoires d’espaces naturels d’Aquitaine, de Champagne-Ardenne, des Pays de la Loire et de Poitou-Charentes. L’Université de Bretagne occidentale, le Museum national d’histoire naturelle et les Conservatoires d’espaces naturels de Provence-Alpes-Côte d’Azur et de Loir-et-Cher collaboreront aussi à la démarche.

Il s’agit, dans le cadre de ce projet :

• D’atteindre une gestion exemplaire des sites Natura 2000 situés sur des terrains militaires ;
• Démontrer le rôle majeur de l’Armée dans la gestion des sites Natura 2000.

Les opérations se dérouleront de façon privilégiée sur différents sites pilotes : le Camp d’Auvours (Pays de la Loire), la base aérienne de Cazaux (Aquitaine), les Camp d’Avon et Montmorillon (Poitou-Charentes), la base aérienne de Romorantin (Loir-et-Cher),  les Camps de Moronvilliers, Mailly-le-Camp, Mourmelon et Suippes (Champagne-Ardenne). Pour le Conservatoire d’espaces naturels des Pays de la Loire, l’enjeu est aussi de développer des collaborations sur d’autres implantations militaires : Camp de Fontevraud, Forêt de Linières etc…

Le projet LIFE NaturArmy est financé par l’Union européenne, le Ministère des Armées, le Ministère de la Transition écologique et solidaire et l’Agence française pour la biodiversité.